[884] Ils n’offraient aucun sacrifice aux dieux de la Grèce. Voyez les Lettres de saint Grégoire Thaumaturge.

[885] Zonare, XII, p. 635. Une pareille anecdote convenait parfaitement au goût de Montaigne : il en fait usagé dans son agréable chapitre sur le pédantisme, I, 24.

[886] Moïse de Chorène, II, 71, 73, 74 ; Zonare, XII, p. 628. La relation authentique de l’auteur arménien sert à rectifier le récit confus de l’historien grec. Celui-ci parle des enfants de Tiridate, qui alors était lui-même un enfant.

[887] Hist. Auguste, p. 191. Comme Macrien était ennemi des chrétiens, ils l’accusèrent de magie.

[888] Victor, in Cœsaribus ; Eutrope, IX, 7.

[889] Zozime, I, p. 33 ; Zonard, XII, p. 630 ; Pierre Patrice, Excerpta legationum, p. 29.

[890] Hist. Auguste, p. 185. Le règne de Cyriades est placé dans cette collection avant la mort de Valérien ; mais j’ai préféré une suite probable, d’événements à la chronologie douteuse d’un écrivain très peu exact.

[891] Le témoignage décisif d’Ammien Marcellin (XXIII, 5) fixe sous le règne de Gallien le sac d’Antioche, que plusieurs auteurs placent quelque temps plus haut.

[892] Malala (t. I, p. 391) dénature ce qu’il y a de probable dans cet événement par quelques circonstances fabuleuses.

[893] Zonare, XII, 630. Les corps de ceux qui avaient été massacrés remplissaient de profondes vallées. Des troupes de prisonniers étaient conduites à l’eau comme des bêtes, et un grand nombre de ces infortunés périssaient faute de nourriture.

[894] Zozime (I, p. 25) assure que Sapor aurait pu rester maître de l’Asie s’il n’eût point préféré le butin aux conquêtes.

[895] Pierre Patrice, Excerpta legat., p. 29.

[896] Syrorum agrestium manu. Sextus Rufus, c. 23. Selon Rufus, Victor, l’Hist. Auguste (p. 192), en plusieurs inscriptions, Odenat était un citoyen de Palmyre.

[897] Il jouissait d’une si grande considération parmi les tribus errantes, que Procope (de Bell. pers., II, 5) et Jean Malala (t. I, p. 391) l’appellent prince des Sarrasins.

[898] Les auteurs chrétiens insultent aux malheurs de Valérien ; les païens le plaignent. M. de Tillemont à rassemblé avec soin leurs divers témoignages, tome III, p. 739, etc. L’histoire orientale, avant Mahomet, est si peu connue, que les Perses modernes ignorent entièrement la victoire de Sapor, événement si glorieux pour la nation. Voyez la Bibliothèque orientale.

[899] Une de ces lettres est d’Artavasdes, roi d’Arménie. Comme l’Arménie était alors une province de Perse, le roi, le royaume ni la lettre ne peuvent avoir existé.

[900] Voyez sa Vie dans l’Histoire Auguste.

[901] Il existe encore un très joli épithalame composé par Gallien pour le mariage de ses neveux :

Ite ait, o juvenes, pariter sudate medillis.

Omnibus inter vos ; non murmura vestra columbœ,

Brachia, non hederæ, nota vincant oscula conchœ.

[902] Il était sur le point de donner à Plotin une ville ruinée de la Campanie, pour essayer d’y réaliser la république de Platon. Voyez la vie de Plotin, par Porphyre, dans la Bibliothèque grecque de Fabricius, IV.

[903] Une médaille, qui porte la tête de Gallien, a fort embarrassé les antiquaires, par les mots de la légende, Gallienœ Augustæ, et par ceux qu’on voit sur le revers, Ubique pax. M. Spanheim suppose que cette médaille fut frappée par quelques ennemis de Gallien, et que c’était une satire sévère de la conduite efféminée de ce prince. Mais comme l’ironie paraît indigne de la gravité de la monnaie romaine, M. de Vallemont a tiré d’un passage de Trebellius Pollion (Hist. Auguste, p. 198) une explication ingénieuse et naturelle. Galliena était la cousine germaine de l’empereur ; en délivrant l’Afrique de l’usurpateur Celsus, elle mérita le titre d’Augusta. On voit sur une médaille de la collection du cabinet du roi, une pareille inscription de Faustina Augusta autour de la tète de Marc-Aurèle. Pour les mots ubique pax, il est facile de les expliquer par la vanité de Gallien, qui aura peut-être saisi quelque calme momentané. Voyez Nouvelles de la république des lettres, janvier 1700, p. 21-34.

[904] Je crois que ce caractère singulier nous a été fidèlement transmis. Le règne de son successeur immédiat fut court et agité ; et les historiens, qui écrivirent avant l’élévation de la famille de Constantin, ne pouvaient avoir aucune espèce d’intérêt à représenter sous de fausses couleurs le caractère de Gallien.

[905] Pollion paraît singulièrement embarrassé pour compléter le nombre.

[906] L’histoire n’a pas désigné d’une manière précise le pays où Saturnin prit la pourpre ; mais il y avait un tyran dans le Pont, et l’on connaît les provinces qui furent le théâtre de la rébellion de tous les autres.

[907] Tillemont (tome III, p. 1163) les compte d’une manière un peu différente.

[908] Voyez le discours de Marius, dans l’Histoire Auguste, p. 197. La conformité des noms a pu seule engagé Pollion à imiter Salluste.

[909] Marius fut tué par un soldat qui lui avait jadis servi d’ouvrier dans sa boutique, et qui lui dit en le frappant : Voilà le glaive que tu as forgé toi-même. Treb. in ejus vitâ (Note de l’Éditeur).

[910] Vos ô Pompilius sanguis ! C’est ainsi que s’exprime Horace en s’adressant aux Pisons. Voyez l’Art poétique, v. 292, avec les notes de Dacier et de Sanadon.

[911] Tacite, Ann., XV, 48, Hist., I, 15. Dans le premier de ces passages, on peut hasarder de changer paterna en materna. Depuis Auguste jusqu’au règne d’Alexandre-Sévère, chaque génération a vu un ou plusieurs Pisons revêtus du consulat. Un Pison fut jugé digne du trône par  Auguste (Tacite, Annal., I, 13). Un autre fut le chef d’une conspiration formidable contre Néron. Un troisième fut adopté et déclaré César par Galba.

[912] Hist. Auguste, p. 195. Le sénat, dans un moment d’enthousiasme, semble avoir compté sur l’approbation de Gallien.

[913] L’association du brave Palmyrénien fut l’acte. le plus populaire de tout le règne de Gallien. Hist. Auguste, p. 180.

[914] Gallien avait donné le titre de César et d’Auguste à son fils Salonin ; tué dans la ville de Cologne par l’usurpateur Posthume. Un second fils de Gallien prit le nom et le rang de son frère aîné. Valérien, frère de Gallien, fut aussi associé à l’empire. D’autres frères, des sœurs, des neveux et des nièces de l’empereur formaient une famille royale très nombreuse. Voyez Tillemont, tome III et M. de Brequigny, dans les Mém. de l’Académie, tome XXXII, p. 262.

[915] Régilien avait quelques bandes de Roxolans a son service ; Posthume, un corps de Francs. Ce fut peut-être en qualité d’auxiliaires que ces derniers pénétrèrent en Espagne.

[916] L’Hist. Auguste, p. 177, l’appelle servile bellum. Voyez Diodore de Sicile, XXXIV.

[917] Voyez une lettre très curieuse d’Adrien dans l’Histoire Auguste, p. 245.

[918] Tel que le meurtre d’un chat sacré. Voyez Diodore de Sicile, I.

[919] Histoire Auguste, p. 195. Cette longue et terrible sédition fut occasionnée par une dispute qui s’éleva entre un soldat et un bourgeois, au sujet de souliers.

[920] Denis, apud Eusèbe, Hist. Ecclés., vol. VII, p. 21 ; Ammien, XXII, 16.

[921] Le Bruchion était un quartier d’Alexandrie qui s’étendait sur le plus grand des deux ports, et qui renfermait plusieurs palais qu’habitèrent les Ptolémées. D’Anville, Géogr. anc., tome III, p. 10 (Note de l’Éditeur).

[922] Scaliger, Animadvers. ad Euseb. chron., p. 258. Trois dissertations de M. Bonamy, dans les Mém. de l’Acad., tome IX.

[923] Voyez Cellarius, Géogr. anc., tome II, p. 137, sur les limites de l’Isaurie.

[924] Hist. Auguste, p. 177 ; Zozime, I, p. 24, Zonare, XII, p. 623 ; Eusèbe, Chronicon ; Victor, in Epitom. ; Victor, in Cœsar.; Eutrope, IX, 5 ; Orose, VII, 21.

[925] Eusèbe, Hist. Ecclés., VII, 21. Le fait est tiré des lettres de Denis, qui, dans le temps de ces troubles, était évêque d’Alexandrie.

[926] Dans un grand nombre de paroisses, onze mille personnes ont été trouvées entre les âges de quatorze et de quatre-vingts ; cinq mille trois cent soixante-cinq entre ceux de quarante et de soixante-dix. Voyez M de Buffon, Hist. nat., tome II, p. 590.

[927] Pons Aureoli, à treize milles de Bergame, et à trente-deux de Milan.  Voyez Cluvier, Ital. ant., tome I, p. 245. Ce fut près de cette place que se livra la bataille de Cassano, où les Français et les Autrichiens combattirent, en 1703, avec tant d’opiniâtreté. L’excellente relation du chevalier de Folard, qui était présent, donne une idée très distincte du terrain. Voyez le Polybe de Folard, tome III, p. 223-248.

[928] Sur la mort de Gallien, voyez Trebellius-Pollion, dans l’Histoire Auguste, p. 181 ; Zozime, I, p. 37 ; Zonare, XII, p. 634 ; Eutrope, IX, 11 ; Aurelius-Victor, in Epit. Victor, in César. J’ai comparé tous ces auteurs, et j’en ai tiré parti ; mais, j’ai principalement suivi Aurelius Victor, qui paraît avoir eu les meilleurs mémoires.

[929] Quelques-uns ont voulu assez ridiculement le supposer bâtard du jeune Gordien. La province de Dardanie a donné lieu à d’autres de prétendre qu’il tirait son origine de Dardanus et des anciens rois de Troie.

[930] Notoria, dépêche que les empereurs recevaient, à certains temps marqués, des frumentarii, ou agents dispersés dans les provinces. Nous pourrons en parler dans la suite.

[931] Hist. Auguste, p. 208. Gallien décrit la vaisselle, les habits, etc., en homme qui aimait ces objets de luxe, et qui s’y connaissait.

[932] Julien (orat. I, p. 6) assure que Claude obtint l’empire d’une manière juste et même sainte ; mais on peut se méfier de la partialité d’un parent.

[933] Hist. Auguste, p. 203. Il se trouve dans les divers historiens quelques légères variations concernant les circonstances de la dernière défaite et de la mort d’Auréole.

[934] Aurelius-Victor, in Gallien. Le peuple demanda hautement aux dieux que Gallien fût livré aux supplices de l’enfer. Le sénat condamna, par un décret, ses amis et ses parents à être précipités du Capitole. Un officier du revenu public, accusé de malversation, eut les yeux arrachés, tandis que l’on instruisait son procès.

[935] Zonare fait ici mention de Posthume ; mais les registres du sénat (Hist. Auguste, p. 203) prouvent que Tetricus était déjà empereur des provinces occidentales.

[936] L’Histoire Auguste rapporte le plus petit nombre ; Zonare, le plus grand : l’imagination vive de M. de Montesquieu lui a fait donner la préférence à ce dernier auteur.

[937] Trebellius-Pollion, dans l’Histoire Auguste, p. 204.

[938] Hist. Auguste, dans Claude, Aurélien et Probus ; Zozime, I, p. 38-42 ; Zonare, XI, p. 638 ; Aurelius-Victor, Epitomé ; Victor le jeune, in Cæsar ; Eutrope, IX, 11 ; Eusèbe, in Chron.

[939] Aujourd’hui Nissa. C’est la patrie de Constantin. D’Anville, Géogr. anc., t. I, p. 308 (Note de l’Éditeur).

[940] Selon Zonare (XII, p. 638), Claude, avant sa mort le revêtit de la pourpre ; mais ce fait singulier n’est point confirmé par les autres historiens, qui paraissent plutôt le contredire.

[941] Voyez la Vie de Claude par Pollion, et les discours de Mamertin, d’Eumène et de Julien. Voyez aussi les Césars de Julien, p. 313. Ce n’est point l’adulation qui fait parler ainsi Julien, mais la superstition et la vanité.

[942] C’est ce que rapportent la plupart des anciens historiens ; mais le nombre de ses médailles, la variété des types qu’elles portent, semblent exiger plus de temps, et rendent plus probable le rapport de Zozime, qui le fait régner quelques mois (Note de l’Éditeur).

[943] Zozime, I, p. 42., Pollion (Hist. Auguste, p. 207) lui accorde des vertus, et dit que, semblable à Pertinax, il mourut, comme lui, de la main de ses soldats indisciplinés. Selon Dexippus, il mourut de maladie.

[944] Theoclius (tel qu’il est cité dans l’Hist. Auguste, p. 211) assure que, dans un jour,  il tua de sa main quarante-huit Sarmates, et neuf cent cinquante dans plusieurs autres actions. Les soldats, pleins d’admiration pour cette valeur héroïque, la célébrèrent dans leurs chansons grossières, dont le refrain était mille, mille, mille occidit.

[945] Acholius (ap. Hist. Aug., p. 213) décrit la cérémonie de l’adoption célébrée à Byzance en présence de l’empereur et de ses grands officiers.

[946] Hist. Auguste, p. 211. Cette lettre laconique est vraiment d’un soldat ; elle est remplie de phrases et d’expressions militaires, dont quelques-unes ne peuvent être entendues sans difficulté. Saumaise explique très bien ferramenta samiata : le premier de ces mots signifie toute arme offensive, et contraste très bien avec arma, arme défensive ; le second signifie tranchant et bien affilé.

[947] Dexippus (Excerpta legat., p. 12), en rapportant un trait, l’attribue aux Vandales. Aurélien fit épouser une de ces princesses barbares à son général Bonosus, qui était très disposé à boire avec les Goths, et très propre à découvrir leurs secrets. Hist. Auguste, p. 247.

[948] Hist. Auguste, p. 222 ; Eutrope, IX, 15 ; Sextus-Rufus, c. 9 ; Lactance, de Mortibus persecutorum, c. 9.

[949] Les Valaques conservent encore plusieurs vestiges de la langue latine, et se sont vantés, dans tous les siècles, d’être descendus des Romains. Ils ne se sont pas mêlés avec les Barbares, dont ils sont entourés de tous côtés. Voyez un Mémoire de M. d’Anville sur l’ancienne Dacie, Mém. de l’Académie, t. XXX.

[950] Voyez le premier chapitre de Jornandès. Cependant les Vandales (c. 22) conservèrent quelque temps leur indépendance entre les rivières Marisia et Crissia (Maros et Keres), qui tombent dans la Teiss.

[951] Dexippus, p. 7-12 ; Zozime, I, p. 43 ; Vopiscus, Vie d’Aurélien, dans l’Hist. Auguste. Quoique ces historiens diffèrent dans les noms (Alemanni, Junthungi et Marcomanni), il est évident qu’ils ont voulu parler du même peuple et de la même guerre ; mais il faut beaucoup de soin pour les concilier et pour les expliquer.

[952] Chanteclerc, avec son exactitude ordinaire, traduit trois cent mille : sa version est également contraire au sens commun et à la grammaire.

[953] On peut remarquer, comme un exemple de mauvais goût, que Dexippus applique à l’infanterie légère des Allemands les termes techniques propres seulement à la phalange des Grecs.

[954] On lit à présent, dans Dexippus, Rhodanus : c’est avec raison que M. de Valois a substitué le mot Eridanus.

[955] L’empereur Claude était certainement du nombre ; mais nous ignorons jusqu’où s’étendait cette marque de respect. Si elle remontait à César et à l’empereur Auguste, elle devait former un spectacle bien imposant, une longue suite des maîtres du monde.

[956] Dexippus leur fait prononcer un discours recherché et prolixe, digne d’un sophiste grec.

[957] La petite rivière, ou plutôt le torrent du Métaure, prés de Fano, a été immortalisée par le bonheur qu’elle a eu de trouver un historien tel que Tite-Live et un poète tel qu’Horace.

[958] Elle nous est parvenue par une inscription trouvée à Pesaro. Voyez Cruter, CCLXXVI, 3.

[959] On s’imaginerait, dit-il, que vous êtes assemblés dans une église chrétienne, non dans le temple de tous les dieux.

[960] Vopiscus (Hist. Auguste, p. 215-216) donne un long détail de ces cérémonies, tiré des registres du sénat.

[961] Pline, Hist. nat., III, 5. Pour appuyer cette observation examinons l’état de la ville dans le temps de la république. Le mont Célien fut pendant longtemps un bois de chênes, et le mont Viminal était couvert d’osiers. Dans le quatrième siècle, le mont Aventin était une retraite solitaire sans habitation ; jusqu’au règne d’Auguste le mont Esquilin fut un terrain malsain, destiné à enterrer les morts ; et les nombreuses inégalités que les anciens remarquaient sur le mont Quirinal, prouvent qu’il n’était pas couvert de bâtiments. Des sept collines, le Capitole et le mont Palatin seulement, avec les vallées adjacentes, furent occupés par les premiers habitants de Rome. Ce sujet demanderait une dissertation.

[962] Exspatiantia tecta multas addidere orbes. Telle est l’expression de Pline.

[963] Hist. Auguste, p. 222. Juste Lipse et Isaac Vossius ont adopté avec empressement cette mesure.

[964] Pour la muraille d’Aurélien, voyez Vopiscus, Hist. Auguste, p. 216, 222 ; Zozime, I, p. 43 ; Eutrope, IX, 15 ; Aurelius-Victor, in Aurel. ; Victor le Jeune, in Aurel. ; Eusèbe, saint Jérôme et Idatius, Chron.

[965] Son compétiteur était Lollien ou Ælien, si toutefois ces noms désignent la même personne (*). Voyez Tillemont, tome III, p. 1177.

(*) Les médailles qui portent le nom de Lollianus sont réputées fausses, excepté une seule, qui se trouvait dans le musée du prince de Waldeck : il en existe plusieurs qui portent le nom de Lœlianus, qui paraît avoir été celui du compétiteur de Posthume. Eckh., Doct. num. vet., t. VII, p. 449 (Note de l’Éditeur).

[966] Le caractère de ce prince, tel que nous l’a laissé Julius Aterianus (ap. Hist. Auguste, p. 187), parait si bien tracé, et d’une manière si impartiale, qu’il mérite d’être rapporté :

Victorino, qui post Junium Posthumium Gallias rexit, neminem existimo prœrendum : non in virtute Trajanum ; non Antoninum in clementiâ ; non in gravitate Nervam ; non in gubernando œrario Vespasianum ; non in censurâ totius vitœ ac severitate militari Pertinacem vel Severum. Sed omnia hœc libido, et cupiditas voluptatis mulierariœ sic perdidit, ut nemo audeat virtufes ejus in litteras mittere, quem constat omnium judicio meruisse puniri.

[967] Il viola la femme d’Attitianus, employé de l’armée. Hist. Auguste, p. 186. Aurelius-Victor, in Aurel.

[968] Pollion lui donne une place parmi les trente tyrans. Hist. Auguste, p. 200.

[969] Pollion, Hist. Aug., p. 196 ; Vopiscus, Hist. Aug., p. 220 ; les deux Victor, Vies de Gallien et d’Aurélien ; Eutrope, IX, 13 ; Eusèbe, in Chron. De tous ces écrivains, les deux derniers seulement, non sans de fortes raisons, placent la chute de Tetricus avant celle de Zénobie. M. de Boze (Académie des Inscriptions, tome XXX) ne voudrait pas les suivre, et M. de Tillemont (tome III, p. 1189) ne l’ose pas. J’ai été de meilleure foi que l’un, et plus hardi que l’autre.

[970] Victor le jeune, in Aurel. On lit dans Eumène Bataviœ, quelques critiques, sans aucune raison, voudraient changer ce mot en Bagaudicœ.

[971] Vopiscus, Hist. Aug., p. 246. Autun ne fut rétabli que sous le règne de Dioclétien. Voyez Eumène, de restaurandis Scholis.

[972] Presque tout ce que l’on rapporte des mœurs de Zénobie et d’Odenat est pris dans l’Hist. Aug., où leurs vies ont été écrites par Trébellius-Pollion. Voyez p. 192-193.

[973] Elle ne recevait jamais les caresses de son mari que dans la vue d’avoir des enfants. Si ses espérances étaient trompées, elle faisait un nouvel essai le mois suivant.

[974] Selon Zozime, Odenat était d’une famille illustre de Palmyre ; et, selon Procope, il était prince des Sarrasins qui habitaient sur les bords de l’Euphrate. Eckh., Doct. num. vet., t. VII, p. 489 (Note de l’Éditeur).

[975] Hist. Aug., p. 192-193 ; Zozime, I, p. 36 ; Zonare, XII, p. 633. Le récit de ce dernier est clair et probable ; celui des autres, confus et contradictoire. Le texte de George Syncelle, s’il n’est pas corrompu, est absolument inintelligible.

[976] Odenat et Zénobie tiraient souvent des dépouilles de l’ennemi des bijoux et des pierres précieuses, qu‘ils lui envoyaient ; et il recevait ces présents avec un plaisir singulier.

[977] On a jeté des soupçons fort injustes sur Zénobie, comme si elle eût été complice de la mort de son mari.

[978] C’est ce, qui parait fort douteux : Claude, pendant tout son règne, a été traité d’empereur par les médailles d’Alexandrie, qui sont en grand nombre. Si Zénobie a eu quelque pouvoir en Égypte, ce n’a pu être qu’au commencement du règne d’Aurélien. La même cause rend peu probables ses conquêtes jusqu’en Galatie. Peut-être Zénobie a-t-elle administré l’Égypte au nom de Claude, et, devenue plus audacieuse après la mort de ce prince, la soumit-elle à son propre pouvoir (Note de l’Éditeur).

[979] Voyez dans l’Histoire Auguste, p. 198, le témoignage qu’Aurélien rend au mérite de cette princesse ; et pour la conquête de l’Égypte, Zozime, I, p. 39-40.

[980] Timolaüs, Herennianus et Vaballathus. On suppose que les deux premiers étaient déjà morts avant la guerre. Aurélien donna au dernier, une petite province d’Arménie, avec le titre de roi. Il existe encore plusieurs médailles de ce jeune prince. Voyez Tillemont, tome III, p. 1190.

[981] Vopiscus (Hist. Aug., p. 217) nous donne une lettre authentique d’Aurélien, et une vision douteuse de cet empereur. Apollonius de Tyane était né environ dans le même temps que Jésus-Christ. Sa vie (celle d’Apollonius) est écrite d’une manière si fabuleuse par ses disciples, qu’on est en peine, d’après leur récit même, de savoir si c’était un sage, un imposteur ou un fanatique.

[982] Dans un endroit nommé Immœ. Eutrope, Sextus-Rufus et saint Jérôme, ne parlent que de cette première bataille. Vopiscus (Hist. Aug., p. 217) ne rapporte que la seconde.

[983] Zozime, I, p. 44-48. Le récit que cet historien fait des deux batailles est clair et circonstancié.

[984] Cette ville était à cinq cent trente-sept milles de Séleucie, et à deux cent trois de la côte la moins éloignée de la Syrie, selon le calcul de Pline, qui donne en peut de mots une excellente description de Palmyre. Hist. nat., V, 21.

[985] Vers la fin du dernier siècle, quelques Anglais, qui étaient partis d’Alep, découvrirent les ruines de Palmyre. Notre curiosité a depuis été pleinement satisfaite par MM. Wood et Dawkins. Pour l’histoire de Palmyre, on peut consulter l’excellente dissertation du docteur Halley dans les Transact. philosoph., abrégé de Lowthorp, t. III, p. 518.

[986] J’ai tâché de tirer une date très probable d’une chronologie très obscure.

[987] Hist. Aug., p. 218 ; Zozime, I, p. 50. Quoique le chameau soit une bête de charge fort lourde, le dromadaire, qui est de la même espèce, ou du moins d’une espèce approchante, sert aux habitants de l’Asie et de l’Afrique dans toutes les occasions qui demandent de la vitesse.  Les Arabes disent que le dromadaire peut faire autant de chemin en un jour qu’un de leurs meilleurs chevaux en huit ou dix. M. de Buffon, Hist. nat., tome XI, p. 222. Voyez aussi les Voyages de Shaw, p. 167.

[988] Vopiscus, Hist. Aug., p. 219 ; Zozime, I, p. 51.

[989] Voyez Vopiscus, Hist. Aug., p. 220, 242. On remarque, comme un exemple de luxe, qu’il avait des fenêtres vitrées. Il était célèbre pour sa force et pour son appétit, pour sa valeur et pour son adresse. On peut conclure de la lettre d’Aurélien que Firmus fut le dernier des rebelles, et qu’ainsi Tetricus avait déjà été vaincu.

[990] Voyez la description du triomphe d’Aurélien, par Vopiscus : il en rapporte les particularités avec l’esprit de détail qui caractérise cet auteur. Il se trouve, dans cette occasion, que ces particularités soit intéressantes. Hist. Aug., p. 220.

[991] Parmi les nations barbares, les femmes ont souvent combattu avec leurs maris ; mais il est presque impossible qu’une société d’amazones ait jamais existé dans l’ancien continent ou dans le Nouveau-Monde.

[992] L’usage des braccœ, culottes ou chausses, était toujours regardé en Italie comme une mode gauloise et barbare ; cependant les Romains commençaient à s’en rapprocher. S’envelopper les cuisses et les jambes de bandes, fasciœ, c’était, du temps de Pompée et d’Horace, une preuve de mollesse où de mauvaise santé. Dans le siècle de Trajan, cet usage était réservé aux personnes riches et somptueuses ; il fut insensiblement adapté par les derniers du peuple. Voyez une note très curieuse de Casaubon, ad Suét. in Aug., 82.

[993] Le char était, selon toutes les apparences, traîné par des cerfs : les éléphants que l’on voit sur les médailles d’Aurélien marquent seulement, selon le savant cardinal Noris, que ce prince avait soumis l’Orient.

[994] L’expression de Calphurnius (Eclog., I, 50) nullos ducct captiva, triumphos, appliquée à Rome, renferme une allusion et une censure très manifeste.

[995] Vopiscus, Hist. Aug., p. 199 ; saint Jérôme, in Chron. ; Prosper, in Chron. Baronius suppose que Zenobius, évêque de Florence du temps de saint Ambroise, était de sa famille.

[996] Vopiscus, Hist. Aug., p. 222 ; Eutrope, IX, 13; Victor le jeune ; mais Pollion, dans l’Histoire Auguste, p. 196, prétend que Tetricus fut fait co-recteur de toute l’Italie.

[997] Vopiscus, Hist. Aug., p. 222 ; Zozime, I, p. 56. Il y plaça les images de Belus et du Soleil, qu’il avait apportées de Palmyre. Le temple fut dédié la quatrième année de son règne (Eusèbe, in Chron.) ; mais Aurélien commença certainement à le bâtir aussitôt après son avènement.

[998] Voyez dans l’Histoire Auguste, p. 210, les présages de sa fortune. Sa dévotion pour le Soleil paraît dans ses lettres et sur ses médailles, et Julien en parle dans les Césars, Comment. de Spanheim, p. 109.

[999] Hist. Aug., p. 222. Aurélien appelle ses soldats Hiberi Riparienses, Castriani et Dacisci.

[1000] Zozime, I, p. 56 ; Eutrope, IX, 14 ; Aurelius-Victor.

[1001] Hist. Aug., p. 222 ; Aurelius-Victor.

[1002] La discorde était déjà excitée avant qu’Aurélien revînt de l’Égypte. Voyez Vopiscus, qui cite une lettre originale ; Hist. Aug., p. 224.

[1003] Vopiscus, Hist. Aug., p. 222 ; les deux Victor ; Eutrope, IX, 14. Zozime (I, p. 43) ne parle que de trois sénateurs, et place leur mort avant la guerre d’Orient.

[1004] Nulla catenati feralis pompa senatus

Carni ficum lassabit opus ; nec carcere pleno

Infelix raros numerabit curia patres.

CALPHURN., Eclog. I, 60.

[1005] Selon Victor le jeune, il porta quelquefois le diadème. On lit sur ses médailles : Deus et Dominus.

[1006] Cette observation est de Dioclétien. Voyez Vopiscus, Hist. Auguste, p. 224.

[1007] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 221. — Zozime, I, p. 57 — Eutrope, IX, 15 — les deux Victor.

[1008] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 222. Aurelius-Victor parle d’une députation formelle des troupes au sénat.

[1009] Vopiscus, notre autorité principale, écrivait à Rome, seize ans seulement après la mort d’Aurélien. Outre la notoriété récente des faits, il tire constamment ses matériaux des registres du sénat et des papiers originaux de la bibliothèque Ulpienne. Zozime et Zonare paraissent aussi ignorants de ce fait qu’ils l’étaient en général de la constitution romaine.

[1010] Cet interrègne fut tout au plus de sept mois : Aurélien fut assassiné vers le milieu de mars, l’an de Rome 1028 ; Tacite fut élu le 25 septembre de la même, année (Note de l’Éditeur).

[1011] Tite-Live, I, 17 ; Denys d’Halicarnasse, II, p. 115 ; Plutarque, Vie de Numa, p. 60. Le premier de ces historiens rapporte ce fait comme un orateur, le second comme un homme de loi, le troisième comme un moraliste ; et aucun d’eux probablement n’en parle sans un mélange de fable.

[1012] Vopiscus (Hist. Auguste, p. 227) l’appelle primœ sententiœ consularis, et bientôt après, princeps senatus. Il est naturel de supposer que les monarques de Rome, dédaignant cet humble titre, le cédaient au plus ancien des sénateurs.

[1013] La seule objection que l’on puisse faire à cette généalogie, est que l’historien se nommait Cornélius ; et l’empereur Claudius ; mais dans le Bas-Empire les surnoms étaient extrêmement variés et incertains.

[1014] Zonare, XII, p. 637. La Chronique d’Alexandrie, par une méprise évidente, attribue cet âge à l’empereur Aurélien.

[1015] Il avait été consul ordinaire en 273 ;  mais il avait sûrement été suffectus plusieurs années auparavant, vraisemblablement sous Valérien.

[1016] Bis millies octingenties. Vopiscus, Hist. Auguste, p. 229. Sur le pied où avait été mise la monnaie, cette somme équivalait à huit cent quarante mille livres romaines d’argent, chacune valant environ trois livres sterling mais dans le siècle de Tacite, la monnaie avait beaucoup perdu de son poids et de sa pureté.

[1017] Après son avènement, il ordonna que l’on fit tous les ans dix copies des ouvrages de Tacite, et qu’on les plaçât dans les bibliothèques publiques. Il y a longtemps que les bibliothèques romaines ont péri. La partie la plus précieuse des ouvrages de Tacite a été conservée dans un seul manuscrit, et découverte dans un monastère de Westphalie. Voyez Bayle., Dictionn., article Tacite; et Juste-Lipse, ad Annal., II, 9.

[1018] Hist. Auguste, p. 228. L’empereur Tacite, en parlant aux prétoriens, les appelle sanctissimi milites, et, en adressant la parole au peuple, il lui donne le nom de sacratissimi quirites.

[1019] Dans tous ses affranchissements , il ne passa jamais le nombre de cent. Ce nombre avait été limité par la loi caninienne, établie sous Auguste et annulée par Justinien. Voyez Casaubon, ad locum Vopisci.

[1020] Voyez les Vies de Tacite, de Florianus et de Probus, dans l’Histoire Auguste. Nous pouvons être bien assurés que tout ce que donna le soldat, le sénat l’avait déjà donné.

[1021] Vopiscus, Hist.. Auguste, p. 216. Le passage est très clair ; cependant Casaubon et Saumaise voudraient le corriger.

[1022] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 230, 232, 233. Les sénateurs célébrèrent cet heureux rétablissement par des hécatombes et par des réjouissances publiques.

[1023] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 230 ; Zozime, I, p. 57 ; Zonare, XII, p. 637. Deux passages, dans la Vie de Probus, p. 236, 238, me prouvent que ces Scythes, qui envahirent le Pont, étaient Alains. Si nous pouvions en croire Zozime (I, p. 58), Florianus les poursuivit jusqu’au Bosphore Cimmérien ; mais ce prince eut à peine assez de temps pour une expédition si longue et si difficile.

[1024] Eutrope et Aurelius-Victor disent simplement qu’il mourut ; Victor le jeune ajoute que ce fut d’une fièvre. Selon Zozime et Zonare, il fut tué par les soldats. Vopiscus rapporte ces différentes opinions et semble hésiter ; il est cependant bien aisé sans doute de concilier ces sentiments opposés.

[1025] Selon les deux Victor, il régna exactement deux cents jours.

[1026] Hist. Auguste, p. 231 ; Zozime, I, p. 58-59 ; Zonare, XII, p. 637. Aurelius-Victor avance que Probus prit la pourpre en Illyrie. Une pareille opinion, quoique adoptée par un homme très savant, jetterait cette période de l’histoire dans la plus grande confusion.

[1027] Ce héros devait envoyer des juges aux Parthes, aux Perses et aux Sarmates, un président dans la Taprobane, et un proconsul dans l’île Romaine (que Casaubon et Saumaise supposent être la Bretagne). Une histoire telle que la mienne, (dit Vopiscus avec une juste modestie) ne subsistera plus dans mille ans pour faire connaître cette prédiction fausse ou vraie.

[1028] Pour la vie privée de Probus, voyez Vopiscus, Hist. Auguste, p. 234-237.

[1029] Selon la Chronique d’Alexandrie, il avait cinquante ans lorsqu’il mourut.

[1030] La lettre était adressée au préfet du prétoire. Ce prince lui promet, s’il se conduit bien, de le conserver dans cette charge importante. Voyez l’Hist. Auguste, p. 237.

[1031] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 237. La date de la lettre est assurément fausse : au lieu de non. februar., ou peut lire non. august.

[1032] Hist. Auguste, p, -238. Il est singulier que le sénat ait traité Probus moins favorablement que Marc-Aurèle. Celui-ci avait reçu, même avant la mort d’Antonin le Pieux, jus quintœ relationis. Voyez Capitolin, Hist. Auguste, p. 24.

[1033] Voyez la lettre respectueuse de Probus au sénat, après ses victoires sur les Germains. Hist. Auguste, p. 239.

[1034] La date et la durée du règne de Probes sont fixés avec beaucoup d’exactitude par le cardinal Noris, dans son savant ouvrage de Epochis Syro-Macedonum, p. 96-105. Un passage d’Eusèbe lie la seconde année du règne de Probus avec les ères de plusieurs villes de Syrie.

[1035] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 239.

[1036] L’Isaurie est une petite province de l’Asie Mineur, entre la Pisidie et la Cilicie : les Isaures exercèrent longtemps le métier de voleurs et de pirates. Leur principale ville, Isaura, fut détruite par le consul Servilius, qui reçut le surnom d’Isauricus. D’Anville, Géogr. anc., t. II, p. 86 (Note de l’Éditeur).

[1037] Zozime (I, p. 62-65) rapporte une histoire très longue et très peu intéressante de Lycius, voleur isaurien.

[1038] Les Blemmyes habitaient le long du Nil près des grandes cataractes. D’Anville, Géogr. anc., t. III, p, 48 (Note de l’Éditeur).

[1039] Zozime, I, p. 65 ; Vopiscus, Hist. Auguste, p. 239, 244. Mais il ne parait pas vraisemblable que la défaite des sauvages d’Ethiopie pût affecter- le monarque persan.

[1040] Outre ces chefs bien connus, Vopiscus (Hist. Auguste, p. 241) en nomme plusieurs antres dont les actions ne nous sont pas parvenues.

[1041] Voyez les Césars de Julien, et l’Hist. Auguste, p. 238, 240-241.

[1042] Ce ne fut que sous les empereurs Dioclétien et Maximien que les Bourguignons , de concert avec les Allemands, firent une invasion dans l’intérieur de la Gaule : sous le règne de Probus, ils se bornèrent à passer le fleuve qui lés séparait de l’empire romain ; ils furent repoussés. Gatterer présume que ce fleuve était le Danube ; un passage de Zozime me paraît indiquer plutôt le Rhin. Zozime, I, p. 37 de l’édition d’Henri Étiennee, 1581 (Note de l’Éditeur).

[1043] Zozime, I, p. 62. L’Histoire Auguste (p. 240) suppose que les Barbares furent châtiés du consentement de leurs rois : s’il en est ainsi, la punition fut partielle comme l’offense.

[1044] Voyez Cluvier, Germ. ant., III. Ptolémée place dans leur pays la ville de Calisia, probablement Calish en Silésie.

[1045] Feralis umbra, qu’on lit dans Tacite, est, à coup sûr, une expression bien hardie.

[1046] Tacite, Germ., 43, traduction de l’abbé de La Bletterie.

[1047] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 238.

[1048] Hist. Auguste, p. 238, 239. Vopiscus cite une lettre de l’empereur au sénat, dans laquelle ce prince parle du projet de réduire la Germanie en province.

[1049] Strabon, VII. Selon Velleius Paterculus (II, 108), Maroboduus mena ses Marcomans en Bohême. Cluvier (Germ. ant., III, 8) prouve qu’il partit de la Souabe.

[1050] Le paiement du dixième fit donner à ces colons le nom de Décumates. Tacite, Germ., 29.

[1051] Voyez les notes de l’abbé de La Betterie à la Germanie de Tacite, p. 183. Ce qu’il dit de la muraille est principalement tiré (comme il l’écrit lui-même) de l’ouvrage de M. Schœpflin, intitulé Alsatia illustrata.

[1052] Voyez les Recherches sur les Égyptiens et les Chinois, tome II, p. 81-102. L’auteur anonyme de cet ouvrage connaît très bien le globe en général, et l’Allemagne en particulier. A l’égard de ce pays, il cite un ouvrage de M. Hanselman mais il paraît confondre la muraille de Probus, bâtie contre les Allemands, avec la fortification des Mattiaces, construite dans le voisinage de Francfort, contre les Cattes.

[1053] Il plaça cinquante ou soixante Barbares environ dans un numerus, comme on l’appelait alors. Nous ne connaissons pas exactement le nombre fixé de ceux qui composaient un pareil corps.

[1054] Britannia, de Cainbden, introduction, p. 136 ; mais il est appuyé sur une conjecture bien douteuse.

[1055] Zozime, I, p. 62. Selon Vopiscus, un autre corps de Vandales fut moins fidèle.

[1056] Hist. Auguste, p. 240. Ils furent probablement chassés par les Goths. Zozime, I, p. 66.

[1057] Panegyr. Vet., v. 18 ; Zozime, I, p. 66.

[1058] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 245-246. Cet orateur infortuné avait étudié la rhétorique à Carthage, et nous sommes portés à croire qu’il était Maure (Zozime, I, p. 60) plutôt que Gaulois, comme le dit Vopiscus.

[1059] On rapporte un exemple fort surprenant des prouesses de Proculus. Cet officier avait pris cent vierges sarmates. Il vaut mieux l’entendre raconter dans sa langue le reste de l’histoire. Ex his unâ nocte decem inivi : omnes tamen, quod in me erat ; mulieres infra dies quindecim reddidi, Vopiscus, Hist. Auguste, p. 246.

[1060] Proculus, qui était natif d’Albenga, sur la côte de Gênes, arma deux mille de ses esclaves. Il avait acquis de grandes richesses ; mais il les devait à ses brigandages. Par la suite sa famille avait coutume de dire Nec latrones esse nec principes sibi placere. Vopiscus., Hist. Auguste, p. 247.

[1061] Aurelius-Victor, in Prob. Mais la politique d’Annibal, dont aucun auteur plus ancien n’a parlé, ne s’accorde pas avec l’histoire de sa vie. Il quitta l’Afrique à l’âge de neuf ans ; il en avait quarante-cinq lorsqu’il y retourna ; et, immédiatement après, il perdit son armée dans la bataille décisive de Zama. Tite-Live, XXX, 37.

[1062] Hist. Auguste, p. 240 ; Eutrope, IX, 17 ; Aurelius-Victor, in Prob. ; Victor le jeune. Ce prince révoqua la défense de Domitien, et il accorda aux Gaulois, aux Bretons et aux Pannoniens, une permission générale de planter des vignes.

[1063] Julien blâme avec trop de sévérité la rigueur de Probus, qui, selon lui, mérita presque sa malheureuse destinée.

[1064] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 241. II fait sur ce vain espoir un grand et ridicule étalage d’éloquence.

[1065] Turris ferrata. Il paraît que cette tour était mobile et armée de fer.

[1066] Probus, et vere probus situs est : Victor, ornnium gentium barbararum : Victôr etiam tyrannorum. Probus, homme probe s’il en fût : Vainqueur de toutes les nations Barbares : Vainqueur des tyrans.

[1067] Tout ceci cependant peut être concilié Il était né à Narbonne en Illyrie, qu’Eutrope a confondue avec la ville plus fameuse de ce nom, située dans la Gaule. Son père pouvait être Africain, et sa mère une noble Romaine. Carus lui-même fut élevé dans la capitale. Voyez Scaliger, Animad. ad Euseb. Chron., p. 241.

[1068] Probus avait demandé au sénat que l’on élevât à Carus, aux dépens du public, une statue équestre et un palais de marbre, comme une juste récompense de son mérite extraordinaire. Vopiscus, Hist. Auguste, p. 249.

[1069] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 242, 249. Julien exclut l’empereur Carus et ses fils du banquet des Césars.

[1070] Jean Malala, tome I, p. 401. Mais l’autorité de ce Grec ignorant est très faible : il fait venir ridiculement de Carus la ville de Carrhes et la Carie, province dont Homère a parlé.

[1071] Hist. Auguste, p. 249. Carus félicite le sénat de ce qu’un de ses membres est fait empereur.

[1072] Voyez la première églogue de Calphurnius, dont M. de Fontenelle préfère le plan à celui du Pollion de Virgile. Voyez tome III, p. 118.

[1073] Hist. Auguste, p. 353 ;  Eutrope, IX, 18 ; Pagi, Annal.

[1074] Agathias, IV, p. 135. On trouve une de ses maximes dans la Bibliothèque orientale de d’Herbelot. La définition de l’humanité renferme toutes les autres vertus.

[1075] Synesius attribue cette histoire à Carin : il est bien plus naturel de la donner à Carus qu’à l’empereur Probus, comme l’ont fait Tillemont et Petau.

[1076] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 250 ; Eutrope, IX, 18 ; les deux Victor.

[1077] C’est à la victoire de Carus sur les Perses que je rapporte le dialogue du Philopatris, qui a été si longtemps un objet de dispute parmi les savants ; mais il faudrait une dissertation pour expliquer et pour justifier mon opinion.

[1078] Hist. Auguste, p. 250. Cependant Eutrope, Festus, Rufus, les deux Victor, saint Jérôme, Sidoine Apollinaire, George Syncelle et Zonare, prétendent tous que Carus fut tué de la foudre.

[1079] Voyez Némésien, Cynegeticon, v. 71, etc.

[1080] Voyez Festus et ses commentateurs sur le mot scribonianum. Les lieux frappés de la foudre étaient entourés d’un mur, les choses étaient enterrées avec des cérémonies mystérieuses.

[1081] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 250. Aurelius-Victor semble croire à la prédiction et approuver la retraite.

[1082] Némésien, Cynegeticon, v. 69. Il était contemporain, mais poète.

[1083] Cancellarius. Ce mot, si humble dans son origine est devenu, par un hasard singulier, le titré de la première place de l’État dans les monarchies de l’Europe. Voyez Casaubon et Saumaise, ad Hist. Aug., p. 253.

[1084] Carus se désolait de ce que son fils Numérien était encore trop jeune pour qu’il pût lui confier, à la place de son fière Carin , le gouvernement des provinces occidentales. Vopiscus, in Caro. (Note de l’Éditeur).

[1085] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 253-254 ; Eutrope, IX, 19 ; Victor le jeune. A la vérité, le règne de Dioclétien frit si long et si florissant, qu’il a dû nuire beaucoup à la réputation de Carin.

[1086] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 254. Il l’appelle Carus, mais le sens paraît d’une manière assez claire : d’ailleurs les noms du père et du fils étaient souvent confondus.

[1087] Voyez Calphurnius, eclog., VII, 43. Nous pouvons observer que les spectacles de Probus étaient encore récents, et que le poète est secondé par l’historien.

[1088] Le philosophe Montaigne (Essais, III, c. 6) donne une idée très juste et très agréable de la magnificence romaine dans ces spectacles.

[1089] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 240.

[1090] On leur donna le nom d’onagri ; mais le nombre est trop petit pour qu’il ne soit question que d’ânes sauvages. Cuper (de Elephantis exercitat., II, 7) a prouvé, d’après Oppien, Dion et un Grec anonyme, que l’on avait vu des zèbres à Rome. Ces animaux venaient de quelque île de l’Océan, peut-être de Madagascar.

[1091] Carin donna un hippopotame (Voyez Calphurnius, eclog., VII, 66). Auguste avait autrefois exposé trente-six crocodiles ; je ne vois pas qu’il en ait paru dans les spectacles donnés depuis ce prince. Dion Cassius, LV, p. 781.

[1092] Capilotin, Hist. Auguste, p. 164-165. Nous ne connaissons pas les animaux qu’il appelle archeleontes ; quelques-uns disent argolcontes, d’autres agrioleontes. Ces deux corrections sont ridicules.

[1093] Pline, Hist. nat., VIII, 6. Cette particularité est tirée des Annales de Pison.

[1094] Voyez Maffei, Verona illustrata, p. IV, l. I, c. 2.

[1095] Maffei, l. II, c. 2. La hauteur a été beaucoup trop exagérée par les anciens. Elle touchait presque les cieux, selon Calphurnius (eclog., VII, 23), et elle surpassait la portée de la vue de l’homme, selon Ammien Marcellin (XVI, 10). Mais que cette hauteur était peu considérable, si on la compare avec celle de la grande pyramide d’Égypte, qui s’élevait à cinq cents pieds en ligne perpendiculaire !

[1096] Selon les différentes copies de Victor, nous lisons soixante-dix-sept mille ou quatre-vingt-sept mille spectateurs ; mais Maffei (l. III, c. 12) ne trouve place sur les sièges découverts que pour trente-quatre mille ; le reste se tenait dans les galeries couvertes du haut.

[1097] Voyez Maffei, l. II, c. 5-12. Il traite un sujet si difficile avec toute la clarté possible, et en architecte aussi bien qu’en antiquaire.

[1098] Calphurnius, eclog., VII, 64, 73. Ces vers sont curieux, et toute l’églogue a été d’un très grand secours à Maffei. Calphurnius et Martial (voyez son premier livre) étaient poètes ; mais lorsqu’ils ont décrit l’amphithéâtre, ils ont peint ce qu’ils voyaient, et ils voulaient parler aux sens des Romains.

[1099] Voyez Pline, Hist. nat., XXXIII, 16 ; XXXVII, 11.

[1100] Et Martis vultus et Apollinis esse putavi, dit Calphurnius ; mais Jean Malala, qui avait peut-être vu des portraits de Carin, dit que ce prince était petit, épais et blanc (tome I, p. 403).

[1101] Par rapport au temps où ces jeux romains furent célébrés, Scaliger, Saumaise et Cuper, se sont donné bien de la peine pour embrouiller un sujet très clair.

[1102] Némésien (Cynegeticon) paraît anticiper dans son imagination cet heureux jour.

[1103] Il gagna toutes les couronnes sur Némésien, son rival, dans la poésie didactique. Le sénat éleva une statue au fils de Carus, avec une inscription très équivoque : Au plus puissant des orateurs. Voyez Vopiscus, Hist. Auguste, p. 251.

[1104] Cause plus naturelle au moins que celle dont parle Vopiscus (Hist. Auguste, p. 251). Cet historien attribue la faiblesse de ses yeux aux pleurs qu’il ne cessa de verser sur la mort de son père.

[1105] Dans la guerre de Perse, Aper fut soupçonné d’avoir eu le projet de trahir Carus. Hist. Auguste, p. 250.

[1106] Nous devons à la Chronique d’Alexandrie, p. 274, la connaissance du temps et du dieu où Dioclétien fut nommé empereur.

[1107] Hist. Auguste, p. 251 ; Eutrope, IX, 18 ; saint Jérôme, in Chron. Selon ces judicieux écrivains, la mort de Numérien fut découverte par l’infection de son cadavre. Ne pouvait-on pas trouver d’aromates dans la maison de l’empereur ?

[1108] Aurelius-Victor ; Eutrope, IX, 20; saint Jérôme, in Chron.

[1109] Vopiscus, Hist. Auguste, p. 252. Ce qui engagea Dioclétien à tuer Aper (en latin un sanglier), ce furent une prédiction et une pointe aussi ridicules que connues.

[1110] Eutrope marque sa situation avec beaucoup d’exactitude. Cette ville était entre le Mons Aureus et Viminiacum. M. d’Anville (Géogr. anc., t. I, p. 304) place Margus à Kastolatz en Servie, un peu au-dessous de Belgrade et de Semendrie.

[1111] Hist. Auguste, p. 254 ; Eutrope, IX, 20 ; Aurelius Victor ; Victor, in Epit.

[1112] Eutrope, IX, 19 ; Victor, in Epit. La ville paraît avoir été nommée Doclia, d’une petite tribu d’Illyriens. Voyez Cellarius, Géogr. anc., t. I, p. 393. Le premier nom de l’heureux esclave fut probablement Doclès ; il l’allongea ensuite pour lui donner un son convenable à l’harmonie grecque, et il s’appela Dioclès ; enfin il en fit Diocletianus (Dioclétien), qui répondait mieux à la majesté romaine. Il prit le nom patricien de Valerius, et c’est ainsi qu’Aurelius-Victor à coutume de le désigner.

[1113] Voyez Dacier, sur la VIe satire du IIe livre d’Horace ; Cornélius Nepos, Vie d’Eumène, c. I.

[1114] Lactance (ou l’auteur, quel qu’il soit, du petit traité de Mortibus persceutorum) accuse en deux endroits Dioclétien de timidité. Dans le chapitre 9, il dit de lui : Erat in omni tumultu meticulosus et animi disjectus.

[1115] Dans cet éloge, Aurelius-Victor paraît censurer avec raison, quoique d’une manière indirecte, la cruauté de Constance. On voit, par les Fastes, qu’Aristobule demeura préfet de la ville, et qu’il finit avec Dioclétien le consulat qu’il avait commencer avec Carin.

[1116] Aurelius-Victor appelle Dioclétien parentem potius quàm dominum. Voyez Hist. Auguste, p. 30.

[1117] Les critiques modernes ne s’accordent pas sur le temps où Maximien reçut les honneurs de César et d’Auguste, et cette question a donné lieu à un grand nombre de savantes querelles. J’ai suivi M. de Tillemont (Hist. des Empereurs, tome IV, p. 500-505), qui a pesé les difficultés et les différentes raisons avec l’exactitude scrupuleuse qui lui est propre.

[1118] Dans un discours, prononcé devant lui (Paneg. vet., II, 8), Mamertin doute si son héros, en imitant la conduite d’Annibal et de Scipion, a jamais entendu prononcer leurs noms ; d’où nous pouvons conclure que Maximien ambitionnait plus la réputation de soldat que celle d’homme lettré. C’est ainsi que l’on peut souvent tirer la vérité du langage même de la flatterie.

[1119] Lactance, de Mort. persecut., c. 8 ; Aurelius-Victor. Comme parmi les panégyriques nous trouvons des discours prononcés à la louange de Maximien et d’autres qui flattent ses adversaires à ses dépens, ce contraste sert à nous donner quelque connaissance du caractère de ce prince.

[1120] Voyez le second et le troisième panégyriques, et particulièrement III, 3, 10, 14 ; mais il serait ennuyeux de copier les expressions diffuses et affectées de cette fausse éloquence. Au sujet des titres, voyez Aurelius-Victor ; Lactance, de Mort. persec., c. 52 ; Spanheim, de Usu numismatum, etc., dissert. XII, 8.

[1121] Aurelius-Victor ; Victor, in Epit. ; Eutrope, IX, 22 ; Lactance, de Mort. persec., c. 8 ; saint Jérôme, in Chron.

[1122] C’est seulement parmi les Grecs modernes que M. de Tillemont a découvert ce surnom de Chlore : le moindre degré remarquable de pâleur semble ne pouvoir s’allier avec la rougeur dont il est question dans les Panégyriques, V, 19.

[1123] Julien, petit-fils de Constance, se glorifie de tirer son origine des belliqueux Mœsiens. Misopogon, p. 348. Les Dardaniens habitaient sur la lisière de la Mœsie.

[1124] Galère épousa Valérie, fille de Dioclétien. Pour parler avec exactitude, Théodora, femme de Constance, était fille seulement de la femme de Maximien. Spanheim, Dissert. XI, 2.

[1125] Cette division s’accorde avec celle des quatre préfectures : il y a cependant quelque raison de douter si l’Espagne n’était pas une des provinces de Maximien. Voyez Tillemont, tome IV, p. 517.

[1126] Julien, in Cœsarib., p. 315. Notes de Spanheim à la traduction française, p. 122.

[1127] Le nom général de Bagaudes, pour signifier rebelles, fut employé en Gaule jusque dans le cinquième siècle. Quelques-uns le tirent du mot celtique Bagad, assemblée tumultueuse. Scaliger, ad Euseb. ; Ducange, Glossaire.

[1128] Chronique de Froissard, t. I, c. 182 ; II, 73-79. La naïveté de cette histoire se perd dans nos meilleurs ouvrages modernes.

[1129] César, de Bell. gall., VI, 13. Orgetorix, de la nation helvétienne, pouvait armer pour sa défense un corps de dix mille esclaves.

[1130] Eumène convient de leur oppression et de leur misère (Panegyr., VI, 8). Gallias efferatas injurüs.

[1131] Panegyr. vet., II, 4 ; Aurelius-Victor.

[1132] Ælianus et Amandus. Nous avons les médailles qu’ils ont fait frapper. Goltzius, in Thes. R. A., p. 117, 121.

[1133] Ce fait n’est appuyé que sur une faible autorité, une Vie de saint Babolin, qui est probablement du septième siècle. Voyez Duchesne, Scriptores rer. Francicar., t. I, p. 662.

[1134] Aurelius-Victor les appelle Germains, Eutrope (IX, 21) leur donne le nom de Saxons ; mais Eutrope vivait dans le siècle suivant, et paraît avoir employé le langage de son temps.

[1135] Les Ménapiens habitaient entre l’Escaut et la Meuse, dans la partie septentrionale du Brabant. D’Anville, Géogr. anc., t. I, p. 93 (Note de l’Éditeur).

[1136] Les trois expressions d’Eutrope, d’Aurelius-Victor et d’Eumène, vilissime natus, Bataviœ alamnus, Menapiœ civis, nous font connaître d’une manière fort incertaine la naissance de Carausius. Le docteur Stukely cependant (Hist. de Carausius, p. 62) prétend qu’il était né à Saint-David , et qu’il était prince du sang royal de Bretagne. Il en a trouvé la première idée dans Richard de Cirencester, p. 44.

[1137] La Bretagne alors était tranquille, et faiblement gardée. Panegyr., V, 12.

[1138] Panegyr. vet., V, II, VII, 9. Eumène voudrait élever la gloire du héros (Constance), en vantant l’importance de la conquête. Malgré notre louable partialité pour notre pays natal, il est difficile de concevoir qu’au commencement du quatrième siècle, l’Angleterre méritât tous ces éloges ; un siècle et demi avant cette époque, les revenus de cette île avaient à peine suffi pour l’entretien des troupes qui y étaient en garnison. Voyez Appien, in Proœm.

[1139] Comme il nous est parvenir un grand nombre de médailles frappées par Carausius, cet usurpateur est devenu l’objet favori de la curiosité des antiquaires ; les moindres particularités de sa vie et de ses actions ont été recherchées avec le soin le plus exact. Le docteur Stukely, en particulier, a consacré un volume considérable à l’histoire de l’empereur breton. J’ai fait usage de ses matériaux, et j’ai rejeté la plupart de ses conjectures imaginaires.

[1140] Lorsque Mamertin prononça son premier panégyrique, les préparatifs de Maximien pour son expédition navale étaient achevés, et l’orateur annonçait une victoire certaine ; son silence, dans le second panégyrique, aurait pu seul nous apprendre que l’expédition n’avait pas réussi.

[1141] Aurelius-Victor, Eutrope et les médailles (Pax augg.) nous font connaître cette réconciliation momentanée ; mais je ne me hasarderai pas à rapporter textuellement les articles du traité, comme l’a fait le docteur Stukely, dans son Histoire numismatique de Carausius, p. 86, etc.

[1142] Au sujet de la soumission de la Bretagne, Aurelius-Victor et Eutrope nous fournissent quelques lumières.

[1143] Jean Malala, Chron. Antioche, t. V, p. 408-409.

[1144] Zozime, I, p. 3. Cet historien partial semble célébrer la vigilance de Dioclétien, dans la vue de mettre au jour la négligence de Constantin. Voici cependant les expressions d’un orateur : Nam quid ego alarum et cohortium castra percenseam ; toto Rheni, et Istri, et Euphratis limite restituta ? Paneg. vet., IV, 18.

[1145] Ruunt omnes in sanguinem suum populi, quibus non contigit esse Romanis, obstinatœque feritates pœnas nunc sponte persolvunt. Panegyr. vet., III, 16. Mamertin appuie ce fait de l’exemple de presque toutes les nations du monde.

[1146] Il se plaint, quoique avec peu d’exactitude, jam fluxisse annos quindecim in quibus in Illyrico, ad ripam Danubii relegatus, cum gentibus barbaris luctaret. Lactance, de Morte persecut., c. 18.

[1147] Dans le texte grec d’Eusèbe, on lit six mille ; j’ai préféré ce nombre à celui de soixante mille, qui se trouve dans saint Jérôme, Orose, Eutrope et son traducteur grec Pæan.

[1148] Les Sarmates avaient dans le voisinage de Trèves un établissement que ces Barbares fainéants paraissent avoir abandonné : Ausone en parle dans son poème sur la Moselle.

Unde iter ingrediens nemorosa per avia solum,

Et nulla humani spectans vestigia cultus.

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Arvâque Sauromatum nuper metala colonis.

Il y avait une ville de Carpiens dans la Basse Mœsie.

[1149] Voyez les félicitations d’Eumène, écrites en style de rhéteur. Panegyr., VII, 9.

[1150] Scaliger (animad. ad Eusèbe, p. 243) décide, à sa manière ordinaire, que les quinque geritiani, ou cinq nations africaines, étaient les cinq grandes villes, la pentapole de la faible province de Cyrène.

[1151] Après sa défaite, Julien se perça d’un poignard, et se jeta aussitôt dans les flammes. Victor, in Epit.

[1152] Voyez la description d’Alexandrie, dans Hirtius, de Bell. Alex., c. 5.

[1153] Eutrope, IX, 24 ; Orose, VII, 25 ; Jean Malala , in Chron. ant., p. 409-410. Cependant Eumène nous assure que l’Égypte fut pacifiée par la clémence de Dioclétien.

[1154] Eusèbe (in Chron.) place leur destruction quelques années plus tôt, et dans un temps où l’Égypte elle-même était révoltée contre les Romains.

[1155] Strabon, XVII, p. 1, 172 ; Pomponius Mela, I, c. 4. Ses mots sont curieux : Intra, si credere libet, vix homines, magisque semiferi ; Ægipanes, et Blemmyes, et Satyri.

[1156] Voyez Procope, de Bell. pers., I, c. 19.

[1157] Il fixa la distribution de blé faite au peuplé d’Alexandrie à deux millions de medimni, environ trois millions deux cent mille boisseaux. Chronicon Paschale, p. 276 ; Procope, Hist. arcan., c. 26.

[1158] Jean d’Antioche, in Excerp. ; Val., p. 834 ; Suidas, dans Dioclétien.

[1159] Voyez une petite histoire et une réfutation de l’alchimie dans les ouvrages du compilateur philosophe La Mothe-le-Vayer, t. I, p. 327-353.

[1160] Voyez l’éducation et la force de Tiridate, dans l’Histoire d’Arménie, de Moïse de Chorène, II, c. 76. Il pouvait saisir deux taureaux sauvages par les cornes, qu’il cassait de ses mains.

[1161] Si nous nous en rapportions à Victor le jeune, Licinius, qui, selon lui était seulement âgé de soixante ans en 323, pourrait à peine être la même personne que le protecteur de Tiridate ; mais une meilleure autorité (Eusèbe, Hist. ecclés., X, c. 8) nous apprend que Licinius avait alors atteint le dernier période de la vieillesse : seize ans avant, il est représenté avec des cheveux gris, et comme contemporain de Galère. Voyez Lactance, c. 32. Licinius était né probablement vers l’année 250.

[1162] Voyez Dion Cassius, LXII et LXIII.

[1163] Moïse de Chorène, Hist. d’Arménie, II, c. 74. Les statues avaient été érigées par Valarsaces, qui régnait en Arménie environ cent trente ans avant Jésus-Christ. Il fut le premier roi de la famille d’Arsaces. Voyez Moïse, Hist. d’Arménie, II, 2-3. Justin (XLI, 5) et Ammien Marcellin (XXIII) ont parlé de la déification des Arsacides.

[1164] La noblesse d’Arménie était nombreuse et puissante Moïse parle de plusieurs familles qui se distinguèrent sous le règne de Valarsaces, II, 7, et qui subsistaient encore de son temps, vers le milieu du cinquième siècle. Voyez la préface de ses éditeurs.

[1165] Elle s’appelait Chosroiduchta, et elle n’avait point l’os patulum comme les autres femmes (Hist. d’Arménie, II, c. 79) Je n’entends pas cette expression.

Os patulum signifie tout simplement une bouche grande et largement ouverte. Ovide (Métamorphoses, XV, v. 513) dit, en parlant du monstre qui attaqua Hippolyte :

… Patulo partem maris evomit ore.

Probablement qu’une grande bouche était un défaut commun chez les Arméniennes (Note de l’Éditeur).

[1166] Dans l’Histoire d’Arménie (II, 78) aussi bien que dans la Géographie (p. 367) ; la Chine est appelée Zenia ou Zenastan. Ce pays est caractérisé par la production de la soie, par l’opulence de ses habitants, et par leur amour pour la paix, en quoi ils surpassent toutes les autres nations de la terre.

[1167] Vou-ti, le premier empereur de la septième dynastie, qui régnait alors en Chine, avait des relations politiques avec Fergana, province de la Sogdiane, et l’on prétend qu’il reçut une ambassade romaine (Hist. des Huns, t. I, p. 38). Dans ce temps, les Chinois avaient une garnison à Kasgar ; et sous Trajan, un de leurs généraux s’avança jusqu’à la mer Caspienne. Au sujet des liaisons de la  Chine avec les contrées occidentales, on peut voir un mémoire très curieux de M. de Guignes, dans l’Acad. des Inscript., t. XXXII, p. 355.

[1168] Panegyr. vet., III, 1. Les Saces étaient une nation de Scythes vagabonds qui campaient vers les sources de l’Oxus et du Jaxartes. Les Gelli étaient les habitants du Ghilan, le long de la mer Caspienne. Ce furent eux qui, sous le nom de Dilemites, infestèrent si longtemps la monarchie persane. Voyez d’Herbelot, Bibl. orient.

[1169] Moïse de Chorène passe sous silence cette seconde révolution, que j’ai été obligé de tirer d’un passage d’Ammien Marcellin (XXIII, 5). Lactance parle de l’ambition de Narsès, de Mortibus persecutorum, c. 9.

[1170] Nous pouvons croire, sans difficulté que Lactance attribue à la timidité la conduite de Dioclétien. Julien, dans son discours dit, que ce prince resta avec toutes les forces de l’empire expression très hyperbolique.

[1171] Nos cinq abréviateurs, Eutrope, Festus, les deux Victor et Orose, rapportent tous cette dernière et grande bataille ; mais Orose est le seul qui parle des deux premières.

[1172] On voit une belle description de la nature du pays dans Plutarque, Vie de Crassus, et dans Xénophon, au premier livre de la Retraite des dix mille.

[1173] Voyez la dissertation de Forster, dans le second volume de la traduction de la Retraite des dix mille, par Spelman, que je crois pouvoir recommander comme une des meilleures versions qui existent.

[1174] Hist. d’Arménie, II, c. 76. Au lieu de rapporter cet exploit de Tiridate à une défaite imaginaire, je l’ai transféré à la défaite réelle de Galère.

[1175] Ammien Marcellin, XIV. Entre les mains d’Eutrope (IX, 24), de Festus (c. 25), et d’Orose (VII, 25), le mille s’augmente aisément jusqu’au nombre de plusieurs milles.

[1176] Aurelius-Victor ;  Jornandès, de Reb. geticis, c. 21.

[1177] Aurelius-Victor dit : Per Armeniam in hostes contendit, quœ ferme sola, seu facilior vincendi via est. Galère suivit la conduite de Trajan et l’idée de Jules César.

[1178] Xénophon, Retraite des dix mille, III. C’est pour cette raison que la cavalerie persane campait à soixante stades de l’ennemi.