3

Galahad aimait la nouvelle vie qu'il s'était créé. Orphelin, il avait longtemps été ballotté d'un foyer d'accueil à un autre, avant de voler de ses propres ailes. Extrêmement intelligent, il avait facilement réussi les examens d'entrée à l'université en sciences, car il refusait l'idée de passer sa vie comme serveur dans un restaurant. Ce petit travail lui avait pourtant permis de se payer une toute petite chambre près du campus, ainsi que ses études. Comme il avait obtenu les meilleures notes de sa promotion, Galahad avait immédiatement été recruté par la NASA comme astrophysicien dans le secteur des communications spatiales.

Bien que passionné par l'histoire ancienne, Galahad, alors connu sous le nom de Chris Dawson, avait travaillé avec enthousiasme à la création de logiciels et d'appareils de communication qui assuraient des contacts de plus en plus fiables entre la Terre et les engins qui étaient envoyés dans l'espace. Il avait loué à Houston un appartement de plusieurs pièces, qu'il avait tout de suite commencé à décorer de meubles, de tapisseries et d'objets médiévaux, en se promettant de posséder un jour son propre château. Il était loin de se douter, à l'époque, qu'il réaliserait son rêve.

Le jour où il avait rencontré Terra Wilder, tout s'était magiquement mis en place pour le rendre heureux. Les deux savants étaient des génies dans leur branche respective d'astrophysique et ils adoraient le Moyen-Âge. Ils avaient tout de suite commencé à jouer à Donjons et Dragons, ajoutant sans cesse des pièces et des quêtes à ce jeu qui leur permettait d'échapper pendant quelques heures à leurs importantes responsabilités.

C'est en visitant la boutique médiévale où ils achetaient leurs quêtes de Donjons et Dragons qu'ils étaient tombés sur sire Lancelot. Galahad savait maintenant que cette rencontre fortuite avait été manigancée par l'ordre de Galveston. Lancelot était son père naturel, et il cherchait depuis longtemps à se rapprocher de lui. Malheureusement, il n'avait pas eu le courage de lui avouer sa véritable identité, mais il avait tout de même insisté pour devenir son mentor. Il lui avait aussi donné le nom de Galahad, fils de Lancelot dans la légende arthurienne. Malgré tous les bons souvenirs qu'il gardait de l'ordre, Galahad était incapable de lui pardonner sa duplicité. Les chevaliers de la Table ronde avaient profité de cette rencontre pour faire de Terra leur nouveau roi, non pour bénéficier de sa sagesse et de son intelligence exceptionnelles, mais pour le sacrifier éventuellement au sorcier sur le plateau de jeu.

Galahad ne savait pas ce que l'ordre avait reçu en échange. En fait, il préférait ne plus jamais en entendre parler. Cette trahison lui avait fait quitter ses frères du Texas, mais il ne regrettait pas sa décision. Il était heureux sur ses terres, aux côtés de sa belle. Il avait bâti une cité de toutes pièces, un exploit dont peu d'hommes pouvaient se vanter, et, depuis plusieurs années, il formait les meilleurs jouteurs au monde et il était respecté. Grâce à lui, au lieu de se réunir en bandes de rue, les jeunes de tous les pays commençaient à se regrouper en garnisons d'écuyers aspirant à devenir un jour des chevaliers.

Pendant l'année scolaire, ceux de Nouvelle-Camelot arrivaient après les classes au château de Galahad pour apprendre le maniement des armes. Puis, dès le début des vacances, le chevalier devait les diviser en plusieurs groupes pour que sa forteresse ne soit pas prise d'assaut par des centaines d'enfants. Il leur assignait aussi des horaires différents, mais parvenait tout de même à enseigner à deux, voire trois troupes à la fois. Il donnait des cours toute la journée, du lever au coucher du soleil, du lundi au vendredi, mais la fin de semaine était réservée aux adultes.

Cette journée-là, sous l'œil attentif de Chance, Galahad finissait de donner un cours d'équitation à dix garçons et deux filles de treize ans dans un enclos, à l'intérieur de la grande cour du château, lorsqu'une grosse voiture noire passa sous l'arche de la muraille.

— Attends-tu quelqu'un ? demanda Chance en sautant de la clôture de bois où elle était juchée.

— Non, affirma Galahad.

— Je vais aller voir qui c'est.

Le chevalier en profita pour mettre fin à la leçon et accompagna les adolescents dans l'écurie où ils devaient desseller leurs montures.

Chance s'approcha de la limousine sans la moindre crainte. Les arts martiaux avaient cet avantage de renforcer l'assurance d'une personne. Le chauffeur en sortit et ouvrit la portière de son passager. Chance ne le reconnut pas tout de suite, car il avait beaucoup vieilli en quinze ans. Malgré ses cheveux blancs, le visiteur affichait une prestance digne d'un roi.

— Lancelot…, souffla-t-elle, étonnée.

— C'est sire Lancelot, même pour l'épouse d'un chevalier, madame, la reprit-il.

— Pourquoi êtes-vous venu jusqu'ici ?

— Il s'agit, je le crains, d'un sujet délicat dont je ne peux m'entretenir qu'avec votre mari.

— Après toutes ces armées, vous n'avez pas encore compris que les femmes sont aussi importantes que les hommes pour le futur de l'humanité.

— Nous ne connaissons pas les règles de votre ordre canadien et nous n'imposons les nôtres à personne.

— Galahad en a encore pour quelques minutes avec ses élèves. Vous avez le choix de l'attendre ici ou de me suivre dans le hall.

— J'apprécierais ne pas devoir rester plus longtemps dans cette humidité qui s'infiltre de plus en plus dans mes os.

Les climats du Texas et de la Colombie-Britannique n'avaient évidemment rien en commun. L'air de Nouvelle-Camelot était toujours humide, même lorsqu'il faisait chaud.

— Venez, l'invita Chance.

Il traversa la cour à ses côtés, et elle remarqua qu'il boitait légèrement. « Est-ce une blessure de tournoi ou l'usure de ses cartilages ? » se demanda la jeune femme. Elle ralentit le pas dans le vestibule pour lui donner le temps d'admirer sa décoration. Lorsqu'on entrait dans la demeure de Galahad, c'était comme si on changeait d'époque. Des carreaux noirs et blancs brillaient sous leurs pieds. Au-dessus de leurs têtes pendait un énorme lustre en métal en forme de roue. Les armures au garde-à-vous au pied du grand escalier étaient armées de hallebardes. Sur les murs étaient accrochées diverses armes en provenance de tous les coins du monde. Le chevalier les avait reçues en cadeau de la part des étudiants étrangers qui étaient venus apprendre les arts de la guerre à Nouvelle-Camelot pendant quelque temps. Au-dessus du palier de l'escalier, là où ce dernier se divisait en deux, un énorme tableau dominait toute la pièce. Il représentait les châtelains dans leurs plus beaux atours.

— C'est par ici, fit Chance en le tirant de sa contemplation.

Lancelot la suivit dans le grand hall, une pièce impressionnante qui pouvait accueillir une centaine de personnes. Près de l'âtre se trouvaient deux bergères séparées par un guéridon en acajou. La jeune femme l'invita à y prendre place et s'assit devant lui, en attendant l'arrivée de son époux.

— Voulez-vous boire quelque chose ?

— J'ai dû arrêter toute consommation d'alcool sur ordre du médecin.

— Un peu d'eau, alors ? Elle provient de notre puits.

— Non, merci. Je ne resterai pas très longtemps.

Elle le laissa promener son regard dans la vaste pièce. Des fanions ornaient les murs, mais Lancelot ne les reconnaissait pas. Entre eux étaient accrochés des armes de toutes sortes, dont une belle collection de lances anciennes. Du plafond pendaient une multitude de lampes semblables au lustre du vestibule. Dans un coin de la salle étaient empilées les planches qui se transformaient en tables lors des festins. L'énorme foyer était véritablement la pièce maîtresse du lieu. Intégralement fait de pierres taillées, sa tablette en ébène était plus haute que la tête d'un homme, et son âtre était suffisamment large pour y faire brûler de grosses bûches. Sur la hotte figuraient les armoiries que Galahad s'était choisies : un écu tranché de sable dans sa partie supérieure et d'azur dans l'autre, occupé en son centre par un dragon doré, les ailes déployées.

— Comment se porte Terra ? s'enquit le chevalier du Texas.

— Il s'est très bien remis des épreuves que vous lui avez fait subir, si c'est ce que vous voulez savoir.

— Vous êtes encore en colère contre moi.

— Contre vous et contre votre ordre. Des innocents ont failli mourir au cours de ce jeu stupide, sire. L'avez-vous déjà oublié ?

— Il faut parfois en sacrifier quelques-uns pour sauver tous les autres, madame. Il s'agit d'une stratégie de guerre.

— Pourquoi ne pas avoir refusé tout simplement d'y participer ?

— Ce ne sont pas les pions qui décident de se retrouver sur l'échiquier, mais les joueurs qui les choisissent. Le jeu existe depuis des milliers d'années. Ce n'est pas l'ordre de Galveston qui l'a inventé. En fait, il n'en a été que la malheureuse victime.

— Étiez-vous déjà engagés dans le jeu lorsque vous avez recruté Terra et Galahad ?

— Oui, mais il nous manquait un roi.

— Vous auriez dû les prévenir.

— Mais nous l'avons fait, assura Lancelot. Ils ont été informés de l'existence du magicien et de son rôle. Galahad nous servait même de messager auprès du vieil homme. Il nous était cependant impossible de prédire les gestes du sorcier.

— Vous en parlez avec un tel détachement…

— Je ne vis pas dans le passé, madame. Je suis plutôt préoccupé par l'avenir.

— C'est donc pour cette raison que vous êtes ici.

Chance n'eut pas le temps de l'interroger davantage. Son époux venait d'apparaître à la porte du hall, anxieux de connaître l'identité de son visiteur. Il se figea lorsqu'il reconnut les traits du membre de l'ordre de Galveston.

— Que venez-vous faire chez moi ? balbutia Galahad, surpris.

— J'aurais aimé que ce soit une visite de courtoisie, mais mes motifs sont plus sérieux.

Le chevalier s'approcha prudemment de lui.

— J'aimerais te parler seul à seul, précisa Lancelot.

— Je n'ai aucun secret pour Chance.

— Moi, oui.

De toute façon, la jeune femme n'avait jamais aimé la compagnie du vieil homme.

— Je serai dans la bibliothèque, annonça-t-elle en se levant.

— Tu n'es pas obligée de partir, protesta Galahad.

— Je sais.

Elle l'embrassa sur la joue au passage et quitta le hall. Les deux chevaliers s'observèrent un long moment avant que l'un d'eux ne se décide à ouvrir la bouche. La seule présence de Lancelot rappelait à Galahad tout ce qu'il avait enduré pour délivrer Terra des griffes du sorcier.

— Vous auriez dû me prévenir de votre visite, laissa finalement tomber le plus jeune.

— M'aurais-tu reçu ?

— Probablement pas, car je me suis juré de ne jamais recevoir de traîtres chez moi.

— Oublie cette vieille histoire et écoute-moi, Galahad.

— Après, vous devrez partir.

— Soit.

Lancelot se leva en gardant le bras appuyé sur le dossier de la bergère.

— Je suis venu te mettre en garde, commença-t-il.

— Contre quoi ?

— La couronne que le roi nous a rendue chez sire Kay a disparu.

— Et alors ?

— Le sorcier ne la reprend que lorsqu'il est prêt à poursuivre le jeu.

Galahad secoua vivement la tête.

— Je ne vois pas en quoi cela me regarde, sire. J'ai été éliminé dès le début et, de toute façon, le sorcier ne reprend jamais les mêmes joueurs deux fois de suite.

— Terra n'a pas été vaincu.

« Il a raison », s'alarma intérieurement Galahad.

— C'est la deuxième fois que cela se produit depuis l'apparition du jeu sur cette planète. As-tu pris le temps de lire toutes les règles ?

— Je les ai jetées au fond d'une malle…

— Dans ce cas, je te conseille fortement de les retrouver. Au revoir, Galahad, et bonne chance.

Le vieil homme passa devant lui sans s'arrêter, et il ne fit rien pour le retenir. Sa rancune était trop vive. Galahad marcha plutôt jusqu'à la grande fenêtre qui donnait sur la cour. Il vit Lancelot retourner à sa limousine, y monter et quitter sa propriété.

— Où ai-je mis ces documents ?

Il s'élança vers le vestibule, grimpa les marches quatre à quatre, courut dans le couloir jusqu'au petit escalier qui menait au grenier. Il s'immobilisa devant les dizaines de grosses malles qui s'alignaient de chaque côté de lui. Galahad était un homme méthodique. Il avait certainement rangé ces papiers avec d'autres vestiges de l'ordre. Il se mit à ouvrir les boîtes de plus en plus précipitamment.

— Que cherches-tu ? demanda Chance en le faisant sursauter.

— Te souviens-tu des règles que je te lisais lorsque tu habitais dans la maison de ta grand-mère ?

— Tu les savais par cœur, alors pourquoi en as-tu besoin maintenant ?

— Il y a une partie de celles-ci que je n'ai pas pris la peine de consulter.

— Est-ce relié à ce que Lancelot avait à te dire ?

— Au lieu de me questionner, viens plutôt m'aider.

Elle se mit à fouiller elle aussi dans les malles.

— Maintenant que je t'aide, réponds-moi, exigea-t-elle.

— Le magicien n'a presque jamais gagné le jeu, alors je n'ai pas cru utile de m'informer des règles qui régissaient les victoires.

— Pourquoi cela t'effraie-t-il autant, Galahad ?

— Parce que notre roi n'a pas été défait. J'ai peur que la partie ne se poursuive autour de lui.

— Terra ? Mais il ne fait plus partie de quelque organisation que ce soit.

— Il est professeur.

Le visage de Chance devint alors aussi livide que celui de son époux.

— Le magicien utiliserait ses élèves comme pions ? s'effraya-t-elle.

— Peut-être. Je ne sais pas. Il faut que je trouve ces règles.

Ils fouillèrent toutes les caisses, jusqu'à ce qu'ils découvrent enfin les documents imprimés par Galahad des années plus tôt dans un cahier de cuir, entre une cotte de mailles et une tunique de l’ordre du Texas. Assis en tailleur, l'un près de l'autre, le couple tourna les pages de plus en plus rapidement, jusqu'à la section sur les victoires.

— La voilà ! s'exclama Galahad, les mains tremblantes.

Il se mit aussitôt à lire à voix haute.

— La partie prend fin lorsque le roi noir ou le roi blanc est éliminé, virtuellement ou physiquement. Le roi survivant sera remis en jeu lors du match suivant, s'il est toujours en vie.

— Tu avais raison ! s'exclama Chance. N'y a-t-il pas quelque part l'obligation de prévenir ce pauvre roi qu'il devra affronter une fois de plus son opposant ?

Galahad parcourut rapidement les autres paragraphes.

— Le jeu ne peut reprendre que lorsque tous les pions éliminés lors de la partie précédente ont été remplacés.

— Comment les joueurs s'y prennent-ils ?

Tout comme le sorcier, le magicien effectue son propre recrutement.

— Autrefois, il communiquait avec toi, non ?

Galahad hésita.

— Ce n'est pas le moment de perdre confiance en toi, l'encouragea Chance.

— En fait, j'ai deux choix dans cette affaire. Je peux tout simplement attendre de voir ce qui va se passer, ou je peux prendre l'offensive et m'adresser au magicien. Mais c'est peut-être justement ce geste qu'attend le sorcier pour forcer Alissandre à choisir ses soldats.

— D'une façon ou d'une autre, tu dois prévenir Terra.

— Oui, je sais…

De l'avis de Galahad, l'astrophysicien avait suffisamment été éprouvé lors de la partie précédente. Il ne méritait pas d'être utilisé une fois de plus par le magicien pour mener ses troupes.

— Je l'appellerai plus tard et je lui demanderai conseil.

Les châtelains quittèrent le grenier en apportant le document avec eux. Galahad mangea du bout des lèvres le repas du soir. Son esprit tentait d'analyser tous les scénarios possibles. Il ne s'attendait pas à ce que le sorcier respecte les règles du jeu, alors le chevalier ne devait rien laisser au hasard. Un seul élément restait commun à tous les synopsis : Terra Wilder. Peu importe où se dérouleraient les prochains combats, il serait la pièce centrale à abattre.

Le sorcier n'était pas que maléfique, il était aussi excentrique, ce qui fit penser à Galahad qu'il ne voudrait pas se battre deux fois sur le même terrain contre les mêmes pions… « Pas à Disneyland ! » s'alarma-t-il intérieurement. Il but le reste de sa coupe de vin d'un trait et quitta la salle à manger. Il retrouva le numéro de téléphone du cellulaire d'Amy dans son petit carnet d'adresses et le composa sur son propre appareil.

— Galahad ? fit la voix étonnée d'Amy. Aymeric a-t-il déjà fait une bêtise ?

— Non, milady. J'ai besoin de parler à Terra, et c'est le seul numéro que j'ai trouvé.

— Je te le passe tout de suite.

— Bonjour, Galahad, le salua son ami. Qu'y a-t-il ?

— Il s'agit d'un sujet délicat. Peux-tu me répondre librement ?

— C'est plutôt difficile dans une camionnette roulant sur l'autoroute.

— En code, alors ?

Assis en avant, sur le siège du passager, Terra savait que son épouse l'entendrait et que l'utilisation du langage symbolique que les deux astrophysiciens avaient créé lui mettrait aussitôt la puce à l'oreille.

— Quelque chose de plus simple ? suggéra-t-il.

— Comme oui et non ?

— Exactement.

— Je doute que tu t'en contentes, mais je veux bien essayer. Alors voilà, plus tôt aujourd'hui, Lancelot m'a rendu visite. Il est venu nous mettre en garde, car la couronne du roi a disparu à Galveston.

— Qu'est-ce que cela signifie pour nous ?

— Le sorcier est sur le point de commencer une nouvelle partie.

— En quoi cela nous regarde-t-il ?

— Tu n'as pas été vaincu, Terra. Tu es toujours le roi du magicien.

— Mais je ne fais plus partie de l'ordre.

— Les règles du jeu exigent que le sorcier somme son adversaire de trouver de nouveaux pions. Alissandre devra sans doute les choisir parmi ceux qui se trouvent autour de toi.

— Mickey Mouse et Donald Duck ?

— Ce n'est vraiment pas le moment de plaisanter, Terra.

— À qui penses-tu, exactement ?

— Tes élèves, ou les professeurs de l'école. Je ne vois pas qui ce pourrait être à part eux, car tu ne fréquentes personne.

— Que me recommandes-tu, Galahad ?

— Tu dois garder l'œil ouvert et ne faire confiance à personne. Je regrette infiniment de gâcher tes vacances de la sorte, mais je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur en Californie.

— Merci, mon ami. Je serai prudent.

— De mon côté, je devrais communiquer avec le magicien, mais j'ai peur que cela ne donne le coup d'envoi à la prochaine partie.

— Alors, n'en fais rien jusqu'à ce que nous ayons un indice concret.

— D'accord.

— Je t'appelle dès que j'apprends quelque chose. Merci, Galahad.

Le chevalier raccrocha en pensant que Terra avait raison. Il était inutile de paniquer avant que le sorcier ne se manifeste.

— Comment a-t-il réagi ? demanda Chance de la porte.

— Mieux que moi. Je vais recommencer à faire mes rondes dans la cité.

— Je t'accompagnerai, cette fois-ci.

Au cours des premiers mois qui avaient suivi la défaite du roi noir, Galahad avait veillé sur la ville avec la vigilance d'un aigle. Lorsqu'il avait été vraiment convaincu que le danger était passé, il avait cessé cette pratique défensive.

— Allons-y, décida le chevalier.

Il prit la main de sa belle et se dirigea vers la sortie. Les palefreniers étaient partis, à cette heure tardive. Il sellerait donc les chevaux lui-même.

Capitaine Wilder
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