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Bob Morane et Bill Ballantine demeurèrent une quinzaine de jours encore au Kenya. Histoire de parachever le travail entrepris par le Français. Et aussi afin de pouvoir jouir un peu de cette nature, encore sauvage, qui s’offrait à eux. Ensuite, l’un regagna Paris et son appartement du quai Voltaire ; l’autre son vieux manoir à fantômes des Highlands.
On ne sut jamais exactement qui était Abdullah l’Égyptien. Sur ses restes, on avait découvert un passeport britannique au nom de Cristobal Everett. Mais le passeport était faux et, bien sûr, le nom également. Il était possible aussi que la véritable identité du personnage eût été découverte. Dans ce cas, on ne l’avait pas révélée. Peut-être pour éviter un scandale. Peut-être pour éviter que le scandale en question n’éclabousse un pays membre des Nations Unies. La Raison d’État n’a jamais fait bon ménage avec la Vérité.
Pendant quelque temps, après le revers qu’ils avaient subis, les poachers ne se manifestèrent plus. Le trafic d’animaux en général devait subir également un net ralentissement. Ce qui tendait à prouver que la tête avait été atteinte. Mais que pouvait-on espérer de plus qu’une situation provisoire ? Une merveilleuse planète bleue, grouillante de vies, avait été donnée à l’Homme, qui s’empressait de la détruire. Ceci, en dépit de tout ce qu’en pensait le Dernier Massaï…
En quittant le Kenya, Bob Morane avait invité Arizona à venir visiter Paris. Elle avait dit « peut-être » ce qui, dans la bouche d’une jolie femme, veut souvent dire « oui ».
Et, de fait, la belle Kenyane se rendit à l’invitation de Bob. Mais, comme il est écrit quelque part, ceci est une autre histoire…
FIN