Le Versailles de Louis XIII est selon Saint-Simon « un petit château de cartes ». Port-Royal est le courant d’air qui le menace.
La patte de chat de Jean-Sébastien Bach sur mon cœur rouge me donne une délicieuse paix imméritée.
Dans le petit bois nommé « La solitude » les sœurs de Port-Royal se réunissent en cercle. Assises sur des bancs de pierre elles prient tout en filant. Dieu connaît alors ce fragile bonheur du petit enfant près de sa mère qui coud.
Le soleil aux abois s’était blotti contre une fenêtre de Saint-Sernin quand les chasseurs l’ont trouvé.
Devant l’arc-en-ciel double tous mes soucis se sont évanouis.
Le 21 mars 1656 Monsieur Lemaistre écrit au « petit Racine » à Port-Royal et lui demande de lui envoyer un livre qu’il trouvera dans la bibliothèque du château de Vaumurier, sans oublier de dépoussiérer les onze volumes de saint Jean Chrysostome et de mettre autour d’eux « des écuelles de terre remplies d’eau » pour éloigner les souris rongeuses. Les souris ressuscitées par le vivant de cette lettre filent dans la chambre de lecture plus de trois siècles après avoir été nommées. Sans l’écriture, Dieu lui-même, maître des souris et de tout vivant, serait quelquefois entrevu mais aussitôt perdu.
Le ciel orageux donne au pré une clarté assassine. Lorsque Dieu fait une dépression, la lumière souffre et lance quelques cris mauves.
Maintenant que tout est détruit nous pouvons enfin commencer à penser et à aimer.
J’ai rêvé qu’après la mort de Jean Grosjean chacun de ceux qu’il avait connus devait faire le sacrifice d’un livre, choisi pour exprimer le monde du disparu. C’était une vieille coutume d’offrir un livre à un mort : l’ensemble des textes recueillis dessinait l’âme de l’absent dans toutes ses nuances. Je choisissais un livre de Kierkegaard que j’ajoutais à ceux déjà empilés, formant une masse aussi impressionnante qu’une meule ou qu’un bûcher.