La nature de l'homme se considère en deux manières : l'une selon sa fin, et alors il est grand et incomparable ; l'autre selon la multitude, comme on juge de la nature du cheval et du chien, par la multitude, d'y voir la course, et animum arcendi11 ; et alors l'homme est abject et vil. Et voilà les deux voies qui en font juger diversement, et qui font tant disputer les philosophes.
Car l'un nie la supposition de l'autre, l'un dit : « Il n'est pas né à cette fin ; car toutes ses actions y répugnent » ; l'autre dit : « Il s'éloigne de sa fin quand il fait ces basses actions. »