Figures. – Si la loi et les sacrifices sont la vérité, il faut qu'elle plaise à Dieu, et qu'elle ne lui déplaise point. S'ils sont figures, il faut qu'ils plaisent et déplaisent.
Or dans toute l'Écriture ils plaisent et déplaisent. Il est dit que la loi sera changée, que le sacrifice sera changé ; qu'ils seront sans loi, sans prince et sans sacrifice ; qu'il sera fait une nouvelle alliance ; que la loi sera renouvelée ; que les préceptes qu'ils ont reçus ne sont pas bons ; que leurs sacrifices sont abominables ; que Dieu n'en a point demandé.
Il est dit, au contraire, que la loi durera éternellement ; que cette alliance sera éternelle ; que le sacrifice sera éternel ; que le sceptre ne sortira jamais d'avec eux, puisqu'il ne doit point en sortir que le Roi éternel n'arrive.
Tous ces passages marquent-ils que ce soit réalité ? Non. Marquent-ils aussi que ce soit figure ? Non : mais que c'est réalité ou figure. Mais les premiers, excluant la réalité, marquent que ce n'est que figure.
Tous ces passages ensemble ne peuvent être dits de la réalité ; tous peuvent être dits de la figure : donc ils ne sont pas dits de la réalité, mais de la figure.