Comme le troisième coup sonnait à l’horloge de l’HôtelDieu, un bruit se fit dans la cour de la Maison de l’Écuyer. La comtesse Louise regarda par la fenêtre et vit un homme de haute taille qui ouvrait la porte sans serrure, après avoir traversé la cour.
Elle appela, mais sa voix fut couverte par le bruit de la porte qui retombait.
Ses genoux plièrent sous elle. Deux bras la soutinrent et l’empêchèrent de s’affaisser sur la froide dalle. Une belle jeune fille était là qui lui tendait son front.
– Lotte ! est-ce toi ? Combien tu as grandi ! murmura la comtesse Louise.
Puis l’idée de son fils ne pouvant la quitter jamais :
– Aie pitié de moi ! ajouta-t-elle. Soutiens-moi ! courons ! Je veux lui dire ce que je sais. Je n’ai plus d’espoir qu’en lui. Paul va se battre…
Elle sentit le bras de la jeune fille tressaillir sous le sien.
– Venez, dit la jeune fille. Le père ne m’a pas défendu de le suivre.
– Sais-tu donc où doit avoir lieu le combat ?
– Le père sait tout, répliqua Lotte. Il se rend en un lieu qui est derrière le cimetière Montparnasse.
– C’est là !
– Venez ! Le père y sera avant nous.