Les sœurs en deuil.
Constatant qu’il était sur le point de mourir, un vieil homme appela ses deux filles à son chevet et exposa la situation.
« Mes enfants, dit-il, vous n’avez guère manifesté de respect envers votre père durant ma vie, mais vous éprouverez du chagrin après mon décès. À celle qui le plus longtemps portera le deuil en mémoire de moi reviendra mon entière fortune. J’ai fait un testament dans ce sens. »
Aussi, quand le vieil homme mourut, les deux filles se mirent en deuil et le portèrent jusqu’à ce qu’elles soient elles-mêmes vieilles lorsque, voyant qu’elles ne voulaient céder ni l’une ni l’autre, elles décidèrent que la plus jeune cesserait de se mettre en deuil et que l’aînée lui donnerait la moitié de la fortune. Mais, quand l’aînée réclama l’héritage, elle découvrit qu’un exécuteur testamentaire était passé par là !
Ainsi furent judicieusement punies l’hypocrisie et l’obstination.